Comment tester la vitesse de son site Web? (LA bonne manière)

La rapidité d’un site Web est un facteur important à considérer dans une stratégie numérique. Quelques secondes de chargement peuvent être un élément décisif à l’achèvement ou non d’une vente. C’est pourquoi il est important de suivre cette métrique afin de repérer les éléments à optimiser et les failles qui pourraient vous mettre des bâtons dans les roues.

Afin de faciliter le suivi de ces métriques certains outils et logiciels sont recommandables. Toutefois, si les tests ne sont pas menés de façon adéquate, ceux-ci peuvent s’avérer futiles et perdre de leur pertinence.   

Quelle est la bonne manière de tester la rapidité de son site Web ? Pour qu’un test de rapidité d’un site soit efficace, celui-ci doit être effectué avec une constance et non de manière sporadique. Un résultat de test est pertinent lorsqu’une moyenne des tests est calculée et que les autres données en lien avec la performance du site et du serveur sont prises en compte. 

Les tests de rapidité de site Web 

Les tests de rapidité de site Web ou de page sont utilisés dans le but de déterminer la vitesse d’un site Web complet ou d’une page en particulier. Ces tests mesurent le temps avec lequel le contenu peut se charger. Ils donnent donc un aperçu de la performance du site dont il est question. 

Une vitesse de chargement de page adéquate permet d’offrir une excellente première impression à vos consommateurs. Par une expérience utilisateur améliorée, les probabilités de conversions sont bonifiées. D’une part, vous augmentez vos ventes et de l’autre, vous envoyez des signaux positifs à Google qui par conséquent, vous offre plus de visibilité. 

Dans le cas contraire, votre site Web connaîtra une augmentation du taux de rebond. Le taux de rebond représente la proportion de visite qui se résulte en une sortie sur la page d’arrivée. Ce sont donc des utilisateurs qui quittent immédiatement le site Web. Ceci peut être attribuable à plusieurs facteurs tels qu’un contenu qui ne répond pas au besoin de l’utilisateur, une expérience utilisateur de piètre qualité ou encore un temps de chargement trop latent. 

Pour Google, cela représente un indice d’insatisfaction chez ses usagers. Dans l’optique de conserver son monopole, il mettra en priorité la visibilité de sites qui génère une réponse positive chez les visiteurs. 

La performance d’un site a donc un impact direct sur les revenus d’une entreprise. En d’autres termes, ses données représentent le niveau d’engagement potentiel du visiteur que la plateforme peut générer. Afin d’être en mesure d’améliorer ses performances, il est important de les mesurer de bonne façon par l’usage de tests de rapidité. 

Les risques de la suroptimisation 

Avant de se lancer dans la course à l’optimisation de ses performances, certains facteurs doivent être considérés pour ne pas optimiser son site Web au détriment de la santé de celui-ci. 

Quand on optimise un site Web et sa rapidité, il faut toujours considérer le fonctionnement du site en lien avec l’optimisation. Un site pourrait avoir une vitesse de chargement de page de moins d’une seconde, mais avoir de multiples erreurs de comptabilité entre les fonctions d’optimisation. 

Nous nous retrouvons donc parfois face à un dilemme qui nous amène à choisir entre un site Web avec une navigation fluide qui fonctionne et qui ne renvoie pas d’erreurs et un site Web qui peut avoir des problèmes d’affichages ou même des problèmes critiques au niveau du script. 

Lorsque l’on vise un score parfait, il est probable que l’on se retrouve à négliger le bon fonctionnement de son site par inadvertance. Il est important de balancer les deux côtés et optimiser son site de manière raisonnable quitte à accepter un score tout à fait acceptable et conserver une navigation de qualité pour ses visiteurs. 

De plus, plusieurs facteurs peuvent expliquer un chargement plus latent, comme la grosseur d’un site Web pour le serveur qui l’héberge, des problèmes de caching, etc. Il est préférable d’analyser un problème de rapidité à sa source avant de procéder à des stratégies d’optimisation. 

L’objectif principal devrait toujours être d’améliorer la vitesse de chargement de page pour améliorer l’expérience des utilisateurs. Nul besoin de viser un score parfait. 

Les 3 erreurs les plus fréquentes à éviter 

1. Se fier à un seul résultat de test pour juger de la performance de son site

Comme nous l’avons mentionné dans les paragraphes précédents, plusieurs facteurs peuvent influencer les résultats d’une analyse de rapidité d’un site Web. Ces résultats ne sont pas stables et ceux-ci peuvent fluctuer rapidement en une courte période. 

Les résultats peuvent changer en conséquence de la quantité de trafic sur le site au moment de la période de test ou encore les résultats peuvent dépendre d’un contenu non caché ou encore de la cache d’un site qui vient d’être nettoyé. 

Pour s’assurer de la précision des résultats des tests de rapidité, il est important d’effectuer plusieurs tests à répétition sur une période donnée et d’en calculer la moyenne. D’autres données liées à la performance du site peuvent être comptabilisées dans le rapport de performance. 

2. Ne pas prendre en considération la localisation du test de performance

La localisation où le test est mené est importante puisqu’elle joue un rôle sur les résultats en fonction du centre de données où votre site Web est hébergé. Ainsi, vous pouvez tester le site à partir d’une localisation qui est près de ce centre de données ainsi qu’à partir d’une localisation qui est loin de ce centre de données. 

Si vous avez une audience locale, vous voudrez configurer la localisation près de vos visiteurs pour analyser avec le plus de précision leur expérience. Si votre audience parvient de plusieurs localisations, alors les tests devront être effectués à plusieurs localisations. 

Afin d’arriver à des résultats de moyennes conséquentes, il est important d’effectuer les moyennes et les comparatifs internes aux différentes localisations si c’est le cas et avec la même localisation si votre audience est locale. 

Vous serez également en mesure de voir l’impact du CDN sur votre site Web sur le chargement de vos pages. 

3. Viser un score parfait à tout prix

L’objectif des tests de performance est d’améliorer l’expérience utilisateur en offrant un temps de chargement moindre aux visiteurs. Toutefois, il ne faut pas viser un score parfait puisque celui-ci relève pratiquement de l’impossible. 

D’une part, vous vous mettez à risque de négliger la qualité de la navigation et de la santé globale du site. D’autre part, un score parfait est difficile à atteindre à moins d’avoir que très peu de contenu sur son site Web. Même les sites Web les plus notoires n’atteignent pas la perfection et c’est tout à fait normal. Il est préférable de privilégier l’optimisation des éléments à travailler et d’investir dans l’acquisition d’un meilleur serveur dans le but d’offrir une bonne expérience de navigation sans embûche pour le visiteur.

3 bonnes pratiques à mettre en place dès maintenant !

1. Utiliser le même outil ou logiciel de test pour comparer les analyses

Les résultats des tests peuvent différer d’un outil à l’autre. Vous devrez donc privilégier un outil et vous y reporter pour les tests subséquents. Sans cela, vous vous retrouverez avec des résultats erronés puisque ceux-ci ne seront pas constants. 

Toutefois, avant de choisir votre outil ou logiciel de prédilection, il est pertinent d’essayer plusieurs de ses plateformes afin d’avoir une meilleure idée des écarts entre leurs résultats. 

2. Faire un suivi constant et continu

 Il est important d’effectuer de multiples tests de manière constante puisque la performance des serveurs et du site Web n’est pas stable. Vous ne pouvez donc pas vous fier à un seul test pour en assumer la vitesse de chargement de page. Les résultats peuvent différer pour de nombreuses raisons qui ont été énumérées dans cet article. 

Vous pouvez utiliser un outil qui effectue plusieurs tests sur une période donnée et en résulte une moyenne de l’ensemble des tests effectués. Ces logiciels peuvent parfois s’avérer coûteux. L’autre option est d’utiliser des outils de test gratuits et d’effectuer les analyses de manière manuelle. Vous pouvez donc effectuer une douzaine de tests mensuellement et en faire la moyenne à la fin du mois. 

Vous pouvez également effectuer plusieurs tests afin d’analyser et comparer l’ajout de certaines configurations, par exemple, lors de l’ajout d’un plug-in. 

3. S’assurer de tester le chargement complet de la page

Certains outils pourraient seulement analyser le « Time to First Byte » et non le chargement complet de la page. Il représente le temps nécessaire à un navigateur pour recevoir les premières informations du site sans toutefois calculer le temps réel de chargement pour un utilisateur. 

La mesure associée au temps de chargement pour l’utilisateur est le « Time to Interactive » qui représente la durée jusqu’à ce que la page soit utilisable et que l’utilisateur puisse interagir avec celle-ci. 

Lors de l’exécution des tests, il est important de porter attention aux différentes données qui en sortiront afin d’effectuer une comparaison juste. 

À retenir : 

En somme, il est important d’avoir à l’oeil la vitesse de chargement de votre site Web afin de reconnaître les différents éléments qui pourraient amener votre site à avoir un chargement plus latent. Pour ce faire, il est toutefois important d’effectuer de multiples tests à une constante fréquence pour s’assurer de la justesse de ceux-ci. Il faut également prendre en considération les multiples facteurs qui peuvent venir jouer sur la variation des résultats. Il est surtout important de garder en tête que l’optimisation de la performance d’un site doit être faite dans l’objectif d’offrir une meilleure expérience aux utilisateurs et non dans le but d’avoir une performance parfaite.

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